Quand déjà on dispose des mêmes goûts en matière de caisses, c’est bien parti. Mais quand les parents se fréquentent bien avant la naissance des mioches, on ne peut pas trouver d’excuse pour ne pas bolider les autos ensemble.
C’est le cas de Loris et Maxime, deux jeunes bordelais qui sont toujours fourrés ensemble depuis la maternité. Alors quand arrive l’âge de la puberté, baignés pendant quatorze années par la VW et la culture américaine, et bien on jette son dévolu sur des modèles réduits. Il suffit qu’apparaissent les magazines de tuning puis les premiers Fast and Furious pour que tout parte en vrille.
Les deux amis vont alors se passionner pour les voitures produites au pays du soleil levant mais aussi par le drift. Seulement, quand on est jeune, le permis fraichement délivré, les finances ne sont pas forcément au rendez-vous pour assumer un projet de style Kanjo ou Bosozoku. C’est alors avec une civic sobre en équipements mais haute en couleur que Maxime se lance et pour Loris c’est sur une vieille golf 2 qu’il transpose sa touche nippone, au diable les puristes!
Heureusement, ils peuvent aujourd’hui mieux s’exprimer dans ce domaine. Max opte donc pour une civic coupé noire qui aurait parfaitement sa place au sein de l’équipe des braqueurs de camions. Cette première version un peu “soft” est dotée d’un rabaissement et de jantes Garson en attendant les nouveaux pares-chocs, un intérieur velours, une grosse sono et bien sûr les indispensables néons pour réussir le casting de Toretto.
Sur sa Célica MK3, Loris applique les codes du style Shakotan. Jantes Starsharks en 14 importées du Japon, rabaissement extrême même si cela n’a pas été une mince affaire pour rester dans un budget correct. En attendant de pouvoir investir dans les équipements intérieurs, il travaille sur un très rare Toyota Cresside MK1, sûrement le seul break non importé en France. Enfin, Loris s’amuse également au volant de sa fausse 518i claquée littéralement au sol et qui, par son traitement, respire aussi un peu l’esprit nippon. Il ne lui manquerait presque, qu’un gros aileron sur la malle pour la voir drifter dans les cols japonais.
Il n’est pas très courant de croiser ce genre “d’hurluberlus” dans nos contrées. Je profite donc d’un doux soleil d’hiver pour sortir mon boitier et passer quelques heures avec les deux amis. Après une petite séance de lavage, on sort les bolides pour cruiser dans les rues et boulevard bordelais. C’est complètement atypique de voir rouler ces voitures sur un macadam bien hexagonal et sous un sunset au poil. Il ne manquera qu’une petite session de burns et laisser quelques traces de gommes au sol pour finir cette journée en beauté.
Texte & Photo : Kevin.B
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